Faire vivre l’oral en classe

« J’avais réussi l’exercice mais c’est grave dur d’expliquer à l’oral ».

Ce fut la réponse de Yoann, élève de 3eme, après son oral non satisfaisant du deuxième trimestre. En me mettant à sa place, je me rends compte, ou plutôt j’ai oublié (étant maintenant habitué à parler en public), à quel point cet exercice peut être éprouvant pour un adolescent. Il nécessite d’affronter le regard et la critique de toute une classe tout en obligeant l’élève à prendre du recul sur ses savoirs et à les mettre en mot afin de les rendre disponible au reste de la classe.

Néanmoins, les bienfaits sont palpables. Un passage à l’oral rajoute de l’enjeu dans le travail à l’écrit qui précède, il peut être le catalyseur d’une réflexion commune au sein du groupe classe et permet la réactivation de connaissances antérieures. Un oral, enfin, permet à l’orateur une mémorisation plus efficace si l’on en croit les théories d’apprentissage de Edgar Dale.

Afin de prendre en compte également la place grandissante de l’oral dans le prescrit ou dans les épreuves certificatives, au brevet des collèges et au bac, j’ai décidé de donner une plus large place à l’oral dans mon cours, notamment lors de la correction des tâches à prise d’initiative. La suite de cet article décrit donc un retour d’expérience d’une année complète sur un dispositif (mené dans deux classes de 3eme) où la parole est donnée à l’élève. Les objectifs étaient multiples : développer les compétences orales des élèves bien sûr,  dynamiser les corrections d’exercices qui ont souvent été depuis que j’enseigne des échanges à sens uniques, et enfin, consolider les apprentissages des élèves en les mettant dans une position de participation active.

La suite du retour d’expérience sur un dispositif d’oral en classe.

Auteur : Geoffroy Laboudigue

Des ressources supplémentaires sur l’oral

  • Un article de LIBÉRATION sur la participation orale.
  • L’oral en éducation prioritaire, ressources pour l’observatoire des pratiques en éducation prioritaire 2019-2010, par Martine Amable.

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